Charlotte Dunois

Si vous avez reconnu la grosse référence à l’œuvre de Grevisse dans le titre, alors vous avez compris un minimum le but de cet article. Alors que la communauté française autour du VN est encore dans un stade embryonnaire, en dépit des gros efforts de quelques passionnés pour le promouvoir en France (passionnés qui se reconnaitront), on peut se poser des questions quant à l’utilisation du terme « visual novel » dans la langue française.

En effet, comme vous le savez déjà, la langue de Molière est particulièrement compliquée et même les natifs ont beaucoup de mal à la maitriser sans être confrontés à des hésitations dans la vie de tous les jours. Par exemple, disons-nous « un » pétale ou « une » pétale de fleur ? « Un » anagramme ou « une » anagramme ? « Autant pour moi » ou « au temps pour moi » ? C’est en juin que cette fleur est « la plus » belle ou « le plus » belle ?

Je pourrais continuer à vous donner des exemples, mais on a déjà bien compris l’idée : le français est une langue déroutante par sa complexité !

Alors si en plus, des termes d’origine étrangère s’invitent à la fête, les choses se gâtent très vite.

Aujourd’hui, on va s’intéresser à l’emploi du terme anglais visual novel dans notre belle langue, et ce sous divers angles. Je ne me suis intéressé au sujet que très récemment malgré mon très fort attachement à ma langue. Comme je ne voulais pas déterrer mon passé de brigadier de la grammaire (j’en ai un peu honte), j’avais évité autant que possible de m’en soucier, préférant employer le terme comme je le sentais.

Cependant, je me suis rendu compte que l’usage du terme visual novel nécessitait une certaine stabilité, car même si je ne m’en souciais pas, ce n’était pas le cas de tout le monde. Ainsi, je me devais d’éclaircir les choses, quitte à exhumer mes vieilles habitudes. Je me suis donc documenté sur la question afin de vérifier, au passage, si mon propre usage était correct jusqu’à présent. Cet article a pour but de répondre à ces questions sur lesquelles on est en droit de s’interroger :

(I) Quel est le genre de visual novel ?

(II) Quelle est la forme de visual novel au pluriel ?

(III) Les majuscules à visual novel (« Visual Novel ») sont-elles fautives ?

(IV) Faut-il mettre visual novel en italique ?

Bien entendu, je tâcherai de présenter des arguments à l’appui de mes positions, épaulé par de vieux compagnons de bataille qui sont des sources sûres, le Bon Usage de Grevisse (14e édition) en tête. D’ailleurs, ne soyez pas étonné si mes anciens articles connaissent de petites corrections après la publication du présent billet !

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I) Le genre de visual novel

Le problème posé :

Jeanne d'Arc (Fate)L’une des premières difficultés rencontrées lorsqu’on utilise un mot étranger dans une conversation française, c’est le genre qu’il faut lui donner. La langue française a cette particularité de donner à tel ou tel nom commun un genre, masculin ou féminin, ce qui va entre autres influencer les règles d’accord. Le mot étranger doit-il être utilisé au masculin ou au féminin ? Si la réponse est évidente pour certains noms qui figurent depuis pas mal de temps dans notre vocabulaire quotidien (un t-shirt, un chewing-gum, un hamburger, etc.), elle est moins flagrante quand le mot emprunté à la langue étrangère n’est pas encore ancré de manière stable dans notre parler. Il est d’autant plus ardu d’imposer un genre précis que certaines langues ne connaissent pas la distinction entre le masculin et le féminin pour les substantifs, ce qui est notamment le cas de l’anglais.

La situation actuelle :

J’ai pu me rendre compte que la technique la plus répandue pour résoudre cette hésitation est de « prêter » au mot étranger le genre qui appartient à son équivalent français. L’ennui, c’est que l’équivalent français n’est pas clair dans l’esprit de certains. En l’espèce, visual novel se traduit normalement par « roman visuel », novel ayant le sens de « roman ». On devrait donc dire, si on applique ce système de « prêt » du genre, un visual novel puisque le substantif roman est au masculin. Cependant, j’ai noté que certains faisaient la confusion entre novel et nouvelle (court récit en prose), et donne ainsi au terme visual novel un usage au féminin. Ils appliquent donc mal la règle qu’ils s’étaient fixée.

On devrait ainsi dire, en partant de ce raisonnement, que visual novel doit être utilisé au masculin. Mais qu’en est-il des sources ?

Les pistes de réponse :

Grevisse relève, au §478 a), que « les noms étrangers reçoivent en français un genre influencé par la forme ou par le sens (ou par le fait que le masc. est le genre indifférencié) et souvent sans rapport avec l’usage de la langue donneuse, qui peut d’ailleurs ignorer la notion de genre. » Par là, Grevisse confirme cette pratique qui consiste à se référer au genre de l’équivalent français, mais pas seulement dans l’aspect sémantique. La forme même du mot peut influencer le genre donné, et dans notre cas, il est indéniable que novel présente une ressemblance frappante avec « nouvelle ». Par conséquent, même si le sens admis de novel en français est roman, rien n’empêcherait les usagers de dire une visual novel à cause de cette ressemblance visuelle. Grevisse expose ensuite une kyrielle de mots d’origine étrangère employés tantôt au masculin tantôt au féminin (badge, chips, etc.)

Le Portail linguistique du Canada (je tiens à préciser que le fait de se référer à un site non français est tout aussi pertinent, et je ne manquerais pas de rappeler que Grevisse est lui-même belge) ne rompt pas avec cet avis. Selon lui, « on donne souvent aux mots étrangers le genre des noms français auxquels ils correspondent. Toutefois, il n’existe aucune règle à cet égard. En fait, en passant d’une langue à l’autre, les noms étrangers peuvent changer de genre sans difficulté. » Il constate l’absence de règle malgré la tendance générale décrite au début. On a donc une grande liberté accordée aux usagers, qui peuvent choisir entre le masculin et le féminin.

La conclusion :

Il est possible de dire un visual novel ou une visual novel, sans que l’une ou l’autre forme soit fautive. Il faut cependant noter que le masculin est plus répandu, et sans doute à privilégier par souci de cohérence.

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II) Le pluriel de visual novel

a) Le terme entier

Le problème posé :

France HetaliaSi visual novel s’accorde volontiers dans sa langue d’origine (« I love visual novels ! », par exemple) dans une discussion entre anglophones, le passage de visual novel dans le parler français pose problème. Puisque le terme visual novel est emprunté par des francophones dans des discussions où est employée la langue française, il serait plus rigoureux, sans que ce soit une obligation, de respecter la tendance à suivre en cas d’emprunt de mots étrangers dans le cas d’un échange verbal français. Combien de fois avons-nous eu affaire à cette personne qui, contente de connaitre le pluriel de scénario, scande haut et fort qu’il faut dire des scenarii au lieu de scénarios, afin de respecter les règles du pluriel italien ? Même s’il a quelque part raison, son obstination (souvent vaniteuse) ne saurait remporter tous les suffrages, car l’usage qu’elle défend est maintenant déconseillé (cf. plus bas), notamment avec la réforme de 1990.

La situation actuelle :

Personnellement, dans le doute, je laisse invariable et je ne suis pas le seul dans ce cas, mais on peut trouver des personnes qui préfèrent suivre la tendance anglaise de mettre un « s » à novel. On constate donc actuellement soit la forme invariable « des visual novel », soit « des visual novels ».

Mais que disent les sources ?

Les pistes de réponse :

Le Dictionnaire des difficultés de Bescherelle n’envisage que le cas d’un pluriel atypique du mot étranger par rapport aux règles françaises : « les mots étrangers peuvent garder leur pluriel d’origine ou suivre les règles du français. Mais lorsque le mot est bien intégré dans la langue, le pluriel français est à privilégier. On écrira donc des sandwichs, des matchs, des spaghettis ». Dans notre cas, le terme visual novel selon un pluriel anglais ou français demeurerait le même : des visual novels. Selon cette source, la place n’est pas réservée à l’invariabilité, on choisit soit le pluriel d’origine, soit le pluriel français, bien que ce dernier soit à privilégier.

Cette position favorisant le pluriel français est également reprise par la Banque de dépannage linguistique de l’OQLF : « dans tous ces cas, l’Office québécois de la langue française recommande de former le pluriel en ajoutant un s comme on le fait normalement en français, même si les graphies de ces mots étrangers, devenues courantes dans notre langue, sont déjà au pluriel dans l’autre langue. C’est ainsi qu’on écrira un graffiti, même si graffiti est un pluriel en italien. La formation du pluriel se fera par l’ajout du s à la forme employée au singulier : des graffitis. »

L’Académie française est aussi de cet avis et précise que « les noms ou adjectifs empruntés à une langue étrangère ont un singulier et un pluriel réguliers. On choisit comme forme du singulier la forme la plus fréquente, même s’il s’agit d’un pluriel dans la langue d’origine : un ravioli, des raviolis ; un scénario, des scénarios. » Le pluriel régulier étant, de toute évidence, le pluriel français.

Malgré cet acharnement à favoriser le pluriel français, ce cher Grevisse, au §534, introduit une exception. Selon lui, « les noms empruntés à d’autres langues « forment régulièrement leur pluriel avec un s non prononcé ». [….] Il convient […] de rappeler que les pluriels empruntés sont un luxe inutile et souvent une marque de pédanterie, surtout si la réalité désignée a perdu le rapport avec son origine. Ce n’est que dans la mesure où les mots étrangers ne sont pas du tout intégrés au vocabulaire français, où ils constituent des sortes de citations, que l’on peut accepter leur invariabilité ou, à la rigueur, leur pluriel exotique. » De ce fait, si on considère que le terme visual novel n’est pas du tout intégré au vocabulaire français, il serait possible de le garder invariable. Il est délicat d’interpréter ce que Grevisse entend par « des sortes de citations », mais le cœur de la phrase semble être l’absence totale d’intégration au vocabulaire français du mot étranger.

La conclusion :

Il est fortement conseillé d’écrire des visual novels (selon les règles françaises, mais aussi anglaises), bien qu’on puisse tolérer son invariabilité, son usage n’étant pas inscrit dans le vocabulaire français au même titre que sandwich ou autre.

Soit dit en passant, les termes d’origine japonaise comme eroge, galge, nukige, nakige ou utsuge (même si certains sont des mots-valises dérivés de notions anglaises) demeurent invariables suivant le raisonnement exposé ci-dessus. .

b) L’abréviation VN

À titre préliminaire, on pourrait s’attarder sur l’usage des points dans les sigles. Cela n’a pas directement de rapport avec le pluriel des sigles mais je n’ai pas trouvé de meilleure place pour aborder vite fait cette question.

Dans la langue française, les sigles sont des abréviations constituées d’initiales. Les sigles pouvant être prononcés comme des mots ordinaires, c’est-à-dire en une seule traite comme l’OTAN, sont appelés des acronymes. L’usage traditionnel est que les sigles qui ne sont pas des acronymes doivent présenter des points séparant chaque lettre, afin de mettre en évidence leur prononciation individuelle : on devrait donc écrire une H.L.M ou la T.V.A. L’abréviation de visual novel devrait donc être V.N. en français. Cependant, cet usage est de nos jours largement ignoré et il est possible de trouver des sigles entièrement sans points (HLM, TVA, PDG, etc.) Il n’y a ainsi aucun mal à écrire VN de cette façon-là.

Maintenant, retournons à nos moutons, et ce sera assez rapide.

Le problème posé :

On peut parfois ressentir la nécessité de souligner le fait que tel ou tel mot est au pluriel. Si le pluriel des mots entiers est relativement simple, le pluriel des abréviations n’est pas une mince affaire, dans la mesure où les francophones ne connaissent pas forcément les règles à suivre. Par exemple, peu de personnes savent que le pluriel de M. (monsieur) est MM. (messieurs), et elles inventent des ignominies que je ne citerai pas. Cela s’applique aussi pour les autres abréviations, telles que les sigles, dont la forme au pluriel peut jeter un doute.

La situation actuelle :

On trouve des VNs et des VN (sans s). En ce qui me concerne, j’utilise des VNs.

Les pistes de réponse :

Grevisse relève au §522 b) que « les sigles sont naturellement invariables lorsqu’ils sont en capitales : Les P.T.T. — Mais ils varient comme des noms ordinaires lorsqu’ils sont écrits comme des mots ordinaires : des jeeps. » Ainsi, la règle française prône généralement l’invariabilité du sigle lorsqu’il est écrit en capitales, comme dans le cas de VN. En suivant l’usage français, on serait amené à écrire : des VN.

Cependant, la langue anglaise prend le contrepied avec la position opposée : il faut ajouter un s au sigle pour former le pluriel. Le site de l’OSU (Ohio State University) le rappelle, en disant « make abbreviations plural by adding “s.” MBAs, RNs, BAs, W-2s, IDs ». Je n’entrerai pas dans le débat entre mettre une apostrophe avant le s ou ne pas l’ajouter, sachant que les anglophones se prennent assez la tête sur ce détail.

La conclusion :

On peut écrire « des VNs » (usage anglais) ou « des VN » (usage français). .

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III) Des majuscules à visual novel (Visual Novel) ?

Napoléon Eiyuu SenkiSi vous connaissez mon blog depuis un moment, vous avez déjà eu l’occasion de remarquer que j’ai écrit quasiment tous mes articles avec une majuscule à chaque début de mot de visual novel : Visual Novel. Pour être franc, je ne suivais pas de règle particulière, je me conformais inconsciemment au fait que les initiales de visual novel formaient VN, et reprendre ces capitales au début de visual et de novel devenait à mes yeux naturel. Enfin, tout ça s’est fait de manière inconsciente, et j’ai eu la surprise de noter que mon article sur Shuffle! présentait visual novel sans les majuscules que je mets aujourd’hui.

Le problème posé :

À première vue, c’est juste une erreur personnelle, donc cela n’engage que moi. En effet, à moins qu’il ne s’agisse d’un nom propre ou du début d’une phrase, la majuscule n’a pas sa place. Néanmoins, il existe un moyen de justifier ces majuscules…

La situation actuelle :

De manière étonnante, il n’est pas rare de trouver le terme visual novel écrit avec deux majuscules (Visual Novel), voire avec une seule (Visual novel) au milieu d’une phrase, et ce, parmi les francophones.

Alors, est-ce que ces majuscules sont réellement fautives ?

Les pistes de réponse :

Eh bien, la réponse est nuancée.

Si on part de l’idée selon laquelle visual novel n’est pas un nom propre, les majuscules sont à prohiber. Mais si on admet que visual novel est justement un nom propre, cela change la donne ! Si on en revient aux origines du terme visual novel, il faut rappeler qu’il provient d’une marque déposée par la société Aquaplus. Or, selon Grevisse au §99 e), « lorsqu’il s’agit de marques déposées, la majuscule est légalement obligatoire, même s’il ne s’agit pas d’un nom propre à l’origine. Mais l’usage ordinaire traite certains de ces mots tout à fait comme des noms communs ». Il expose ensuite des exemples avec Nylon et Frigidaire, tantôt avec une majuscule tantôt avec une minuscule.

Cependant, ce raisonnement comporte une énorme faille : l’ignorance de la graphie utilisée pour la marque déposée. La marque déposée d’Aquaplus était-elle Visual Novel, Visualnovel, VisualNovel ou Visual novel ? Les sources ne sont pas claires à ce sujet.

La conclusion :

Il est fortement conseillé d’écrire visual novel sans majuscules. La justification par la marque déposée pourrait être valable, mais elle présente une faille qui ne la rend pas totalement convaincante.

Notez qu’avec la publication de cet article, j’ai entrepris de remplacer toutes les majuscules par des minuscules. Il en est de même pour les mots d’origine japonaise comme eroge, galge, etc., qui ont été affublés, dans certains de mes articles, d’une majuscule pour une raison que j’ignore moi-même…

Petit message aux puristes : oui, je parle ici de majuscules, et non de (lettres) capitales. N’en déplaise aux brigadiers de la typographie, je préfère m’en tenir au langage courant qui ne fait pas de distinction entre les deux. J’utilise donc capitale et majuscule de façon indifférente. A bon entendeur, salut !

Deuxième petit message aux puristes : oui, mes majuscules ne comportent pas toujours d’accent, alors qu’il est préconisé en français. Sauf que j’ai parfois (souvent) un peu la flemme de le remplacer. .

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IV) Le terme visual novel en italique ?

Le problème posé :

Alice Ikoku meiro no croiséeL’emploi de l’italique est motivé par une volonté de mettre en évidence un texte, et ce, pour différentes raisons. Les caractères italiques sont notamment utilisés pour marquer les titres d’œuvres (sachant qu’on les souligne dans le cas de l’écriture manuscrite), et certaines personnes tendent à l’oublier et à lui préférer les guillemets. Entre autres, ils servent également à signaler la provenance étrangère d’un mot ou d’une expression. On peut alors se demander si le terme visual novel nécessite un tel traitement spécial.

La situation actuelle :

Je n’ai vu aucun francophone mettre visual novel en italique, et je montre également la même réticence. En fait, on va voir que les règles sont assez flexibles.

Les pistes de réponse :

Comme je l’ai indiqué plus haut, les mots étrangers sont en principe en italique.

Ainsi, Grevisse explique, au §88 e), l’emploi de l’italique pour les « mots que celui qui écrit considère comme n’appartenant pas à l’usage ordinaire, notamment mots empruntés à d’autres langues (en particulier, la terminologie scientifique de la botanique, de l’entomologie, etc.), néologismes, mots populaires ou argotiques, mots régionaux ou dialectaux ».

La Banque de dépannage linguistique confirme cette position, en affirmant que « les mots et expressions en langue étrangère se composent en italique ».

Tout porte à croire que visual novel devrait être un peu penché… Toutefois, ces deux sources évoquent une grande exception à ce principe qui sera source d’hésitation.

En effet, selon notre ami belge, « les mots étrangers vraiment entrés dans l’usage français s’écrivent sans italique. Mais il y a de l’hésitation pour plus d’un cas, car les usagers ne réagissent pas tous de la même façon ». Quant à la BDL, elle soutient aussi que « les mots et locutions en langue étrangère qui sont devenus d’usage courant en français restent en caractères romains. […] On notera cependant que l’usage hésite parfois entre l’italique et le romain, car la perception d’un mot comme étant étranger ou intégré au lexique français varie selon les personnes et les milieux. »

Ces passages sont les plus importants : en réalité, l’italique va être employé selon que le rédacteur a le sentiment que le mot étranger est intégré ou non dans l’usage français. Même si le terme visual novel n’est pas entré dans les mœurs de notre population, la forte propension des Français à utiliser des anglicismes peut donner du poids en faveur des caractères romains. À l’opposé, l’individu un tant soit peu rigoureux qui ne parle pas toujours de cuisine chinoise aura tendance à écrire char siu ou dim sum en italique.

La conclusion :

Il est plus juste d’écrire visual novel en italique, mais les caractères romains sont également admis au vu de la grande tolérance du français à l’égard des mots d’origine anglaise.

Bien que j’émette davantage de réserve pour les termes japonais comme eroge, galge, nukige, nakige, utsuge et j’en passe, vu qu’ils ne sont pas du tout intégrés (et ne risqueront pas de l’être) dans le lexique du Français moyen, libre aux fans de faire comme ils l’entendent. Leur proximité avec le média (le milieu dont parle la BDL) pourrait justifier un assouplissement de la règle, et je suis moi-même une girouette pour placer ces italiques.