Voilà ma première critique anime du blog qui portera sur Kami nomi zo shiru sekai (pas simple à retenir comme titre, hein ?), adaptation d’une série de manga parue dans le Weekly Shonen Sunday (Shogakukan) depuis le 9 avril 2008. À noter que cet anime de douze épisodes est passé récemment en VOSTFR sur la chaine Nolife sous le titre Que sa volonté soit faite. La critique qui va suivre comportera quelques spoils inévitables, alors si vous comptez suivre la série sans vous ennuyer, arrêtez-vous à la fin du résumé qui va suivre.

Katsuragi Keima est un lycéen passionné de ren’ai (dating sim), à un point tel qu’il ne quitte jamais sa console portable, que ce soit sur le chemin de l’école, à l’école, voire carrément pendant les cours. Son expérience dans le domaine des jeux de drague lui vaut le surnom de « Dieu tombeur », car il n’y a aucune fille virtuelle qui peut lui résister. Un jour, il répond à un message qu’il croyait venir d’un autre fan de ren’ai. Sans le savoir, il vient de conclure un pacte qui va le charger d’une mission capitale (et dont la peine sera aussi capitale en cas d’échec…) : capturer les âmes infernales nichées dans le cœur de certaines jeunes filles en séduisant ces dernières ! Mais totalement fanatique des filles en 2D, il n’éprouve que du mépris envers les vraies filles, ce qui va compliquer un peu sa mission essentiellement basée sur la séduction. Il sera assisté dans sa tâche par Elsie, une jolie démone un peu simplette qui va s’efforcer de l’aider et de ne pas faire trop de bêtises. Pas si simple…

[Début critique avec spoils]

Après un opening accrocheur que j’ai vraiment adoré et que j’aime écouter en boucle ces derniers temps, on se retrouve catapulter dans le quotidien d’un héros qui n’est pas si étrange que ça, surtout si vous vous reconnaissez dans son profil (si, si, avouez-le). Keima est un personnage au comportement hilarant dont j’apprécie la franchise. Il assume complètement sa dépendance au jeu (… de drague, hein) et n’en fait pas un complexe d’infériorité, bien au contraire. Il peut paraître agaçant au premier abord, notamment vu comment il traite sa jolie supportrice qui, il faut le reconnaître, fait plein de gaffes que je lui pardonnerais honnêtement sans problème (elle est tellement mignonne…).

Sa façon d’analyser les situations auxquelles il se retrouve confronté est tout simplement géniale : toute son expérience dans le domaine des ren’ai est étalée et exposée au spectateur comme une encyclopédie de drague. Il compare le caractère de sa proie à celui qu’il a l’habitude de rencontrer dans les jeux, en déduit la marche à suivre pour la captiver, examine les possibilités qui lui sont offertes… On se demande presque si de tels conseils peuvent fonctionner dans la réalité… J’en doute quand même, hein.

Au niveau des personnages, on a droit à de la diversité, notamment en ce qui concerne les quatre proies de Keima. Elles ont toutes un caractère différent, ce qui contraint le héros à s’adapter à chacune d’entre elles. Eh oui, quand il s’agit de séduction, il n’y a pas qu’une seule solution mais bien plusieurs. Pour faire court et dans l’ordre, nous avons en premier Ayumi Takahara, qui est une jeune fille athlétique qui est dans la classe du protagoniste ; Mio Aoyama, la blonde tsundere et ojou ; Kanon Nakagawa, l’idole (aidoru) des jeunes ; et pour finir Shiori Shiomiya, la timide bibliothécaire.

Ayumi Takahara, la sportive

Mio Aoyama, la blonde tsundere

Kanon Nakagawa, la jolie idole

Shiori Shiomiya, la réservée

N’oublions pas la Moe girl de l’anime, la jolie et naïve Elsie !

Moe moe, kyun ~~

Elle présente des traits de caractère que je trouve clichés mais adorables : elle est très naïve, appelle son partenaire kami nii-sama (oui, Keima est son Dieu-frère…), réagit comme une gamine, et ne sait pas du tout cuisiner. Ah, combien de fois ai-je vu ça dans les animes ? N’empêche que je trouve ça mignon de ne pas savoir cuisiner, jusqu’à ce que l’on goûte un morceau et rende l’âme sur la table… Entre une mauvaise cuisinière et une empoisonneuse, il n’y a qu’une différence d’intention, n’est-ce pas, Desproges ?

Le premier épisode est ce qu’on pourrait appeler une démo : il étale tout de suite les couleurs de la série, et montre la manière dont Keima va petit à petit conquérir le cœur  de ses cibles. Alors qu’il faudra plusieurs épisodes pour aboutir à un résultat sentimental, Keima n’a besoin que d’un seul épisode – le premier – pour attraper Ayumi Takahara dans ses filets. L’ambiance frivole de la série et la personnalité des deux personnages principaux sont assez bien résumées au début ; ainsi, vous pourrez dores et déjà fonder votre avis sur la dégustation de cet amuse-gueule et décider de continuer ou de vous arrêter là, bien que je vous déconseille ce dernier choix.

Les épisodes qui suivent sont tout aussi divertissants, et bien qu’on apprenne peu de choses sur Keima et sur sa famille (à part qu’il a une mère un peu « spéciale »), on arrive à s’attacher à ce personnage atypique. Les deux derniers arcs m’ont le plus marqué, non pas parce que les deux premiers sont inintéressants, mais parce qu’ils sont très caractérisés : les épisodes qui se focalisent sur l’idole Kanon sont superbement illustrés par de la J-pop, ce que j’ai trouvé appréciable en tant que fan du genre. Quant à l’arc Shiori, j’ai été frappé par la lenteur et la lourdeur de certains passages, notamment celui où la fille décrit sa passion pour les livres, passage durant lequel le spectateur regarde sa montre en se demandant si elle n’exagère pas un peu. La lourdeur semble volontaire, peut-être pour adapter le rythme des épisodes à la personnalité calme et lente de Shiori.

Je n’ai pas vraiment de préférence particulière pour l’une des cibles. Elles sont toutes mignonnes à leur façon et j’éprouve une sympathie pour chacune d’entre elles. Je dois tout de même admettre que je trouve le design de Shiori très réussi et à mon goût.

Après avoir dragué tout ce beau monde (dommage qu’elles ne se souviennent plus de leurs contacts avec Keima… Le pauvre oublié…), c’est avec une curiosité non feinte que l’on visionne le dernier épisode. Bah oui, Keima a réussi à obtenir le cœur des quatre filles de la première saison (oui, une suite est en préparation, et tant mieux !), et on se demande ce que ce dernier épisode va bien pouvoir nous présenter.

Je m’attendais à tout, sauf à ça.

Je crois que j’ai plus rigolé en regardant celui-là que les précédents. C’est tellement absurde, tellement débile que j’en avais les larmes aux yeux. Il ne s’agit pas de l’apparition soudaine d’une cinquième fille à draguer, ni d’une transition permettant de nous introduire doucement vers la saison 2. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise, mais tout au long du visionnage, je me disais « WTF ?? », et je crois que ce sera la seule pensée « cohérente » que vous aurez une fois arrivé là.

Mon avis général ? Kami nomi zo shiru sekai est un bon anime divertissant qui vous fera beaucoup rire, surtout si vous êtes un minimum concerné par la passion de Keima. Comme mentionné plus haut, l’ennui pointe seulement son nez lors de l’arc Shiori, mais ce n’est pas si grave vu le gros « What the f… ? » qui nous attend au dernier épisode. À regarder…

… ou sinon, voilà ce qui va se passer !